NATURE SCULPTURALE       

   JUIN 2010

Jardins familiaux de l’Orne Pomponne  à Ris-Orangis

Installation « AU PAYSAN INCONNU » 

N’est-il pas le premier à sculpter la nature
Ce paysan inconnu
Souvent trop souvent sans terre
Soumis aux herbicides aux insecticides
Au détriment de sa vie
Aux OGM au détriment de sa liberté de pouvoir
Cultiver ses propres semences
Et de pouvoir nourrir sa famille
Exploité au profit des puissants
Conditionné enchaîné aux circuits financiers
Le premier a être affamé par la spéculation foncière
La spéculation alimentaire
Le premier a subir les dérèglements climatiques
La rareté de l’eau et la déforestation spéculative
C’est pourquoi je lui rends hommage

Ecouter sa prière de la terre vers les cieux dans l’innocence de l’enfant

Dans la série TERRETCIEL
 Michel Gruber 91210 Draveil  01 69 03 79 76

Né en 1942 à Paris.
Quatre ans de cours dans une école municipale d’arts plastiques.
La rencontre visuelle avec « les  nouveaux réalistes » plus particulièrement les affichistes,
m’ouvrit les portes de l’aventure du collage/assemblage. Mais ce n’est qu’à partir des années 80 que je réalisais mes premières affiches déchirées.  Créer à partir des bouts de rien, des bouts de tout, des abandons, des rejets et des déchets un nouveau regard esthétique. Ainsi la recherche au détour des rues d’affiches déchirées, lacérées, délavées m’a permis l’expression de mes colères contestataires. Recherche tant esthétique que politique, qui s’étendra par la suite à toutes les trouvailles de la rue. L’art de la récup résultant d’une curiosité quasi maladive pour aboutir à la création de mes fantasmes obsessionnels afin de ne rien perdre, ni gaspiller et de tout restituer pour une seconde vie émotionnelle.
Voir, découvrir, ramasser, collecter, déchirer, composer, coller, souder, lier, relier pour accéder à la beauté, à l émotion, à la vision esthétique mais aussi politique d’une nouvelle vie. L’une ne va pas sans l’autre, sinon elle relève de la mode et celle-ci est tellement éphémère et flatteuse qu’elle nous laisse douter de toute sincérité.
Conjuguer le désir de dire et de faire avec le temps qui nous fuit. Échapper aux doutes sans s’abandonner à la captivité de son ego. Alors il ne me reste qu’à coller et assembler.